L’insécurité au Sénégal est une dure réalité. Une enquête réalisée entre 2019 et 2021 par Afrobarometer, indique que le tiers des citoyens sénégalais, soit 32%, « ont craint de subir un crime dans leurs maisons durant les douze derniers mois ».
Ce constat est plus ressenti chez les habitants en milieu rural 67% idem pour les plus pauvres et les moins instruits tandis que chez les habitants de la zone Nord ce taux est de 74%, relève l’enquête, qui note que la peur de subir un crime dans la maison est plus élevé chez les femmes (34 %), les résidents en milieu rural (36 %), les moins instruits (40 %), les plus pauvres (42 %), et les habitants des Zones sud-est (35 pc) et nord du pays (47 pc).
L’enquête d’Afrobarometer, relayée par des médias locaux, montre aussi que quatre sénégalais sur 10 pensent que le manque d’emploi des jeunes est la principale cause de la hausse de l’insécurité et de la délinquance dans le pays.
Près d’un sénégalais sur cinq (18 pc) estime, par ailleurs, que le rétablissement de la peine de mort pourrait résoudre le problème de l’insécurité et la grande majorité des citoyens, soit 68 pc, sont d’accord avec l’introduction de la peine capitale dans la Constitution. En 2017, ce sont 7 pc des citoyens qui réclamaient la peine de mort.
L’étude note également que la majorité des sénégalais jugent « plutôt mal » ou « très mal » les performances du gouvernement dans la réduction de la criminalité, alors que le chômage des jeunes est perçu comme étant la principale cause de l’insécurité.
A en croire toujours l’enquête de Afrobarometer, la majorité des citoyens pensent que le gouvernement devrait pourvoir surveiller les communications privées (59 pc) et empêcher les gens de se déplacer (57 pc) en cas de menaces de sécurité publique.
Parmi les mesures pour juguler l’insécurité, les interviewés citent, outre le rétablissement de la peine de mort, le renforcement de l’éducation à la paix et la citoyenneté (15 pc) et l’application stricte ou le durcissement des lois et règlements (13 pc).