En 2020, le cabinet de conseil américain Mercer a classé 209 villes du monde en comparant les coûts de plus de 200 produits et services dans chacune d’entre elles. Parmi les éléments pris en compte : le coût du logement, celui des transports, des denrées alimentaires, des activités culturelles – entre autres. Selon ce même classement, Dakar se situait en 14e position des villes africaines les plus chères. Un an plus tard, quel est le coût de la vie dans la capitale sénégalaise ? Au vu des dépenses mensuelles et quotidiennes des Dakarois, tout porte à croire que tout devient de plus en plus cher. « Tu es pauvre si tu gagnes moins de 2 millions Fcfa/mois», s’amuse À. D qui a longtemps vécu aux USA et au Maroc.
Dans le détail et en prenant compte les énormes charges qui pèsent sur les habitants de Dakar, il est difficile de ne pas prendre au sérieux cette affirmation. « Quand on calcule les dépenses mensuelles et les charges plus le coût de la vie dans la ville de Dakar, pour un couple marié avec enfants 2 millions est la somme qui peut permettre d’épargner pour des projets », explique la jeune dame passionnée de voyage. Pour un célibataire, poursuit-t-elle, il faut au minimum un salaire d’un (1) million Fcfa pour vivre confortablement et prétendre faire des économies.
S’agissant des jeunes couples sans enfants, les charges peuvent aller jusqu’à 1,5 million voire 2 millions selon le niveau de vie. Détaillons un peu : pour un appartement standard avec deux chambres, il faut débourser au moins 250.000 Fcfa. Comptez 50.000, 70.000 voire 100.000 pour la bonne », 20.000 pour le linge et 250.000 Fcfa pour les courses. A cela il faut ajouter les factures d’eau, d’électricité et d’Internet qui peuvent grimper jusqu’à 50.000 Fcfa, les frais de scolarité des enfants (100.000 Fcfa) ainsi que le carburant (30.000 Fcfa à 50.000), sans oublier les extras , l’argent qu’on envoie aux parents , l’habillement , les petites sorties au restaurant ou en famille.
Bien entendu, tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir tout ce « luxe ». Toutefois, il est bien possible de vivre heureux avec un salaire modeste à condition de connaître ses limites.