Né d’un père sénégalais, ce danseur est le premier noir nommé étoile de l’Opéra de Paris

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À l'issue d'une représentation de "Giselle" à Séoul, l'Opéra de Paris nomme Guillaume Diop, étoile. C'est la récompense suprême pour un jeune danseur de 23 ans qui avait essuyé des remarques racistes pendant sa formation. Né à Paris 18ème d'un père sénégalais et d'un mère auvergnate, il est le premier danseur de couleur promu à l'Opéra de Paris.

Guillaume Diop a appris sa nomination au rang d’étoile sur la scène du LG Arts Center de Séoul (Corée du Sud), où il venait d’interpréter pour la seconde fois le rôle d’Albrecht dans Giselle. Un classique du répertoire romantique de Jean Coralli et Jules Perrot, qu’il dansait avec l’autre étoile du ballet de l’Opéra de Paris, Dorothée Gilbert comme partenaire

Devenu le jeune espoir de la compagnie depuis plus d’un an, Guillaume Diop figure parmi les cinq auteurs du manifeste « De la question raciale à l’Opéra », écrit en 2020 dans la foulée du mouvement #BlackLivesMatter, qui avait pour ambition de faire sortir cette question « du silence qui l’entoure ».

À l’issue d’une représentation de « Giselle » à Séoul, l’Opéra de Paris nomme Guillaume Diop, étoile. C’est la récompense suprême pour un jeune danseur de 23 ans qui avait essuyé des remarques racistes pendant sa formation. Né à Paris 18ème d’un père sénégalais et d’un mère auvergnate, il est le premier danseur de couleur promu à l’Opéra de Paris.

Guillaume Diop a appris sa nomination au rang d’étoile sur la scène du LG Arts Center de Séoul (Corée du Sud), où il venait d’interpréter pour la seconde fois le rôle d’Albrecht dans Giselle. Un classique du répertoire romantique de Jean Coralli et Jules Perrot, qu’il dansait avec l’autre étoile du ballet de l’Opéra de Paris, Dorothée Gilbert comme partenaire.

Devenu le jeune espoir de la compagnie depuis plus d’un an, Guillaume Diop figure parmi les cinq auteurs du manifeste « De la question raciale à l’Opéra », écrit en 2020 dans la foulée du mouvement #BlackLivesMatter, qui avait pour ambition de faire sortir cette question « du silence qui l’entoure ».

Fait rare, il a été promu « sujet » à l’issue du concours de novembre 2022, et accède au titre d’étoile sans passer par la case « premier danseur », à l’instar d’une poignée de prédécesseurs, dont Laurent Hilaire en 1985, Manuel Legris en 1986 ou Mathieu Ganio en 2004.

Sa nomination survient un peu plus d’une semaine après celles de la Néo-Zélandaise Hannah O’Neill et du Français Marc Moreau, à l’issue d’une représentation de « Ballet Impérial » de George Balanchine à Paris.

Elle a été annoncée par délégation d’Alexander Neef, le directeur général de l’Opéra de Paris, absent à Séoul, sur proposition du directeur de la danse, l’Espagnol José Martinez, nommé en 2022 en remplacement d’Aurélie Dupont.

« J’ai effectué ces trois nominations en très peu de temps pour envoyer un message aux danseurs, jeunes et moins jeunes, grands ou petits » et leur « faire comprendre l’importance d’être dans le travail », a expliqué au Figaro José Martinez.
« Il reste trois postes d’hommes à pourvoir et deux femmes et d’autres encore dans les deux ans à venir », a-t-il souligné.Interrogé sur la nomination de Guillaume Diop, José Martinez a assuré qu’« à aucun moment, cela (lui) a traversé l’esprit de le nommer à cause de la couleur de sa peau ».
« Je ne m’y attendais pas du tout », a réagi la nouvelle étoile dans le même journal. « J’espère que cela rassurera les parents d’enfants qui comme moi veulent se destiner à cette carrière, mais je ne suis pas sûr d’avoir envie d’en parler. Au fond, j’ai travaillé comme tout le monde », a-t-il insisté.

Engagé dans le corps de ballet en 2018, Guillaume Diop s’est déjà vu confier plusieurs rôles d’étoile, dansant ainsi les rôles principaux masculins dans « La Bayadère », « Don Quichotte »« Le Lac des Cygnes » et « Roméo et Juliette ».

Initié à la danse à l’âge de quatre ans, avant de commencer son apprentissage en 2008 au Conservatoire du XVIIIe arrondissement de Paris, il sera à l’affiche du « Chant du compagnon errant » de Maurice Béjart, à l’Opéra Bastille entre le 21 avril et le 28 mai.

Par Ola sn avec TV5

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