Voici pourquoi la lutte sénégalaise n’attire plus comme avant

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Pratiquée dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, comme la Gambie et la Guinée-Bissau, la lutte avec frappe est particulièrement populaire au Sénégal. Sport traditionnel au pays de la teranga,  elle a été popularisée par les  promoteurs comme Luc Nicolaï qui est à la tête de la société de promotion de lutte « Luc Nicolaï and Co ». Il a organisé de nombreux combats mémorables, comme le célèbre combat entre Balla Gaye 2 et Yékini en 2012. Gaston Mbengue est un autre grand nom de la promotion de la lutte au Sénégal. Il est à la tête de la société « Gaston Productions », qui a organisé de nombreux combats légendaires, comme celui entre Tyson et Bombardier en 2002. Aziz Ndiaye est le promoteur de la société « Aziz Productions ». Il est également très actif dans l’organisation de combats de boxe et de kickboxing au Sénégal sans oublier Pape Abdou Fall, promoteur de « Leewtoo Productions », une entreprise spécialisée dans la promotion de la lutte traditionnelle. La liste est longue. Aujourd’hui, ces promoteurs qui généraient d’importantes retombées économiques pour le pays à travers les combats de lutte semblent atteindre leurs limites. Si jadis les combats attiraient des milliers de spectateurs et les meilleurs lutteurs offraient une voie vers la réussite et la célébrité, aujourd’hui c’est plutôt l’envers du décor de cette activité qui commence à se dessiner. Les stades ne sont plus remplis comme avant et les combats ne suscitent plus d’intérêt comme du temps des Tayson, Baboy ou encore Tapha Gueye.

Les spécialistes pointent du doigt le retrait des sponsors qui ne souhaitent plus associer leur image à de la violence mais en réalité, ce qui fait sombrer notre sport national dans le déclin c’est le manque de créativité des organisateurs. En effet, plusieurs amateurs regrettent qu’il y ait moins de spectacles lors des combats. Outre les traditionnels « Bakk » et les affrontements préliminaires avant les grandes affiches, il y a quasiment pas de spectacles pour attirer les Sénégalais dans les arènes. De plus, le déroulement des combats laissent à désirer. Un combat peu durer quelques secondes comme il peut s’éterniser pendant plusieurs minutes sans le moindre suspens.

Or, les amateurs paient beaucoup d’argent, suspendent leurs activités, affrontent leurs embouteillages pour se rendre dans les stades. Malheureusement, le rapport qualité prix ne cesse de se décadrer d’année en année. Si à cela s’ajoute l’insécurité, pendant, avant et après les combats, tous les ingrédients sont réunis pour décourager les amateurs. Selon Voice of America, lutte sénégalaise cherche désormais son public à Barcelone et à New York en se projetant en « live » grâce au pay-per-view au grand dam de la Fédération sénégalaise de lutte avec frappe, qui semble impuissante face à ce déclin qui s’annonce.

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