Jeunesse en manque de repères. Jeunesse malsaine. Jeunesse insuffisamment formée, jeunesse vouée aux gémonies. Jeunesse désavouée par ses aînées. Qui, de ma génération ou des plus anciennes ne s’est, au moins une fois prêté à cet exercice de lapidation de ce « Judas » à qui on fait porter tous les maux de notre société?
Peu parmi nous ont l’audace de poser la problématique des causes de notre sous développement autrement et de voir le verre à moitié plein plutôt que le contraire.
Sémou Pathé Guèye avait l’habitude de nous dire avec cette verve légendaire qui était une marque de fabrique chez lui, que le plus important dans n’importe quel exercice intellectuel et particulièrement en épistémologie ou en logique, réside dans l’intelligence des questionnements plutôt que dans la grandiloquence des réponses. Vous vous demandez en me lisant quel est le fin mot de l’histoire, où je veux en venir?
Figurez-vous qu’aujourd’hui, les jeunes aiment leurs prochains, ils sont écolo, innovants, agiles, altruistes, et fins stratèges… les superlatifs ne manquent pas lorsque je m’évertue à les qualifier…chers tous, cette jeunesse qu’on a souvent tendance à pointer du doigt, ne devrait-on pas changer de paradigme et lui accorder plus de crédit?
Pourquoi ne pas croire, conseiller, accompagner, soutenir et financer la partie de ces jeunes qui portent toutes ces qualités que je viens de citer? Pour ma part, je suis convaincu qu’un groupe déterminé, engagé et avec les bonnes idées, quelle que soit sa taille, peut semer les prémices d’un changement profond. Ce changement là dont la germination, lentement mais sûrement nourrira nos aspirations d’un monde meilleur.
Par Mamadou Gueye
Auteur, conférencier, expert en intelligence économique ,Consultant formateur en Marketing et en Growth Hacking
Président du club des managers du Sénégal