Le Sénégal livrera ses premiers barils de pétrole et mètres cubes de gaz sur le marché international à partir de début 2023.  Avec l’entrée en production des champs Grand Tortue Ahmeyim (gaz) qu’il partage avec la Mauritanie, et Sangomar (pétrole), Dakar s’attend à d’importantes recettes budgétaires.

Le Sénégal table sur des recettes avoisinant les 888 milliards F CFA sur la période 2023-2025 grâce à deux gisements très prometteurs, selon une note récemment publiée par le ministère sénégalais des Finances et du Budget. Cette projection représente près de 20 % du budget de l’État pour l’année 2022, établi à plus de 5 000 milliards de F CFA.

Il faut dire que les volumes de gaz sont impressionnants. Rien que pour la première phase, en 2023, la production de gaz naturel liquéfié (GNL) sera de 2,5 millions de tonnes par an. Elle pourrait atteindre 10 millions de tonnes/an à terme. De quoi attirer des (de nouveaux) partenaires au futur pays exportateur d’hydrocarbures qui se fait désirer.

Aujourd’hui, des pays européens, comme l’Allemagne, mendient du gaz chez nous, a souligné récemment le Ameth Khalifa Niass lors d’une émission télévisée chez nos confrères de Emedia. Les capacités gazières du Sénégal lui permettent de satisfaire la moitié des besoins de l’Europe en gaz au moment où le vieux continent est sous la menace  d’un débranchement russe, a renchéri le marabout. Pour rappel, le chancelier allemand était à Dakar en mai dernier pour la première étape de sa première tournée tournée africaine. Olaf Scholtz s’est longuement entretenu avec le chef de l’Etat sénégalais.