Aristide Le Dantec: ce qu’on ne vous a jamais dit

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La poussière autour de la fermeture de l’hôpital Aristide le Dantec n’est pas prête de retomber. Alors que les patients et une partie du personnel se disent laissés à leur sort, de plus en plus de voix s’élèvent pour tirer la sonnette d’alarme. Constitué en collectif pour la défense et la sauvegarde de l’hôpital Aristide Le Dantec, une partie de son personnel de santé, a tenu un point de presse lundi dernier dans les dits locaux. Aujourd’hui, plusieurs activistes et acteurs de la santé se sont regroupés devant l’hôpital où la police veille au grain.

Anta Kébé fait partie de ces nombreuses femmes qui se mobilisent pour alerter l’opinion. Présidente entraide Sénégal, la « badiane » de plus de 200 enfants atteints de cancer se dit aujourd’hui très inquiète et pour cause, l’oncologie pédiatrique n’est plus à Le Dantec. Si les prix pratiqués à Le Dantec sont généralement accessibles, ajourd’hui plusieurs services qui étaient gratuits ou accessibles, allant jusqu’à 75% de réduction, risquent de s’envoler dans les hôpitaux où sont transférés les malades. Pire encore, les appareils de radiologie de Dalal Diam, censé accueillir des malades, seraient en panne.

“Si les prix augmentent dans les autres hôpitaux où sont transférés les malades, cela sera tout simplement une catastrophe sanitaire. Car les parents déjà ne peuvent pas payer les prix de Le Dantec, pour la plupart. Nous on a toujours du mal à collecter pour leurs soins”, explique Anta avant d’ajouter que le Cancer ce n’est pas comme les autres maladies, le protocole de soins dépend des résultats d’analyses sanguines, radiologies pour savoir entre autres l’avancée et la taille de la tumeur et dites analyses et radiologies à faire tout le long du traitement. 

 Alors que les enfants peuvent être hospitalisés des mois voire des années, certains risquent de faire des vas et vient entre Dakar et les autres villes comme Touba. Non seulement les dossiers médicaux de nombreux malades ne sont pas informatisés, ce qui pose la problématique de la connexion entre les hôpitaux, mais également et surtout, étant donné que la radiothérapie n’est plus à Dantec, le malade de cancer devra faire des centaines de kilomètres pour faire sa radiographie.  Ce qui pose dès lors le risque d’abandon de traitement. Anta prie pour que les frais d’hospitalisations, de consultations, d’analyses, de radiologies, de chirurgies restent les mêmes dans tous les hôpitaux.

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