Le Réseau national des femmes agricultrices du Sénégal a rappelé, lundi, à Djilor Djidiack (centre), la promesse faite par l’Etat du Sénégal d’attribuer aux femmes au moins 30 % des terres documentées du pays.
« Il y a une volonté politique certes » pour le respect de cette promesse, a reconnu la présidente de ladite organisation, Julie Cissé, relevant les « pesanteurs culturelles » et les « contraintes » à cause desquelles « les statistiques nationales liées à l’accès des femmes à la terre sont encore loin de cet objectif ».
« Des statistiques nationales liées à l’accès des femmes aux terres aménagées et documentées parlent de 13 % à 15 % », a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS.
Ces données représentent le pourcentage des terres attribuées aux femmes au Sénégal, selon Mme Cissé.
Le Sénégal a signé un engagement pris en 2015 par les chefs d’Etat africains en faveur de l’octroi de 30 % au moins des terres aux femmes, selon un document du Réseau national des femmes agricultrices.
« L’Etat doit et peut mieux faire pour relever ce taux d’accès, car les femmes agricultrices participent activement au développement de l’agriculture et à la sécurité alimentaire de notre pays », a plaidé Julie Cissé.
Les femmes apportent une forte contribution à l’activité agricole et à la création de richesses en général, a-t-elle souligné, réclamant leur accès à la terre, aux financements destinés à l’agriculture, aux intrants et équipements agricoles.
« Les terres documentées, ce sont toutes les terres aménagées, dont l’Etat a connaissance, sur l’étendue du territoire », a précisé la présidente du Réseau national des femmes agricultrices du Sénégal.
Cette organisation revendique 6.000 femmes membres réparties entre 300 groupements.