Papa Mor Niane a été habité par une question qu’il n’arrivait pas à résoudre. Comment se fait-il que les agriculteurs n’arrivent toujours pas à vendre leurs productions en toute intelligence ? partant du constant que les producteurs étaient obligés de laisser pourrir ou de brûler une partie de leurs récoltes, faute d’acheteurs, en 2017, après des études en informatique, il lance le projet d’un marché numérique appelé AGROMARKET. Il s’agit d’une plateforme web et mobile qui met en relation les différents acteurs du secteur primaire (agriculteurs, éleveurs, pécheurs…) et les acheteurs (Restaurants, Hôtels, Supermarchés, Grossistes et détaillants) dans un marché intelligent agropastoral. Premier marché numérique africain spécialement conçu pour faciliter leurs échanges, le marché virtuel permet de promouvoir la production locale sur le plan international.
L’objectif c’est de faciliter les producteurs locaux dans l’écoulement de leur production par la valorisation et l’augmentation de la visibilité́ de leurs produits mais aussi l’élargissement de leurs canaux de distribution en leur assurant une ouverture et un accès direct sur le marché international : un large choix de producteurs et de consommateurs réunis sur un même marché. La plateforme web et mobile accessible, rapide, efficace et facile à utiliser assure la mise en vente et une livraison fiable et rapide des produits achetés sur la plateforme.
Comme partout en Afrique ou presque, la commercialisation, l’une des plus importantes étapes de la chaîne de production agricole, connaît un ensemble de fragilités organisationnelles et fonctionnelles. Il faudra entre autres procéder d’urgence à la réforme des espaces de commercialisation afin d’éviter les spéculations et la multiplication des intermédiaires, notamment en accélérant la réforme des marchés de gros et en mettant en place un cadre réglementaire pour réguler et repenser le rôle et les missions du métier de l’intermédiaire. Il faudra aussi accélérer la transformation digitale de la commercialisation en favorisant l’inclusion des petits et moyens producteurs, notamment en mettant en place une infrastructure numérique appropriée et en accompagnant l’équipement des petits et moyens agriculteurs en outils numériques simples, afin de faciliter la commercialisation de leurs produits.