Au fait, où en est le Mali avec son fameux tramway à Bamako ?

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A l’image de nombreuses capitales africaines, Bamako qui est devenue déjà une grosse agglomération à la circulation anarchique va connaître une forte croissance de sa population dans les années à venir. Selon les estimations, la ville malienne qui concentre 80% des activités industrielles nationales du pays aura une population de 6 millions d’habitants à l’horizon 2050. Conscientes du défi de la mobilité urbaine à Bamako où le secteur des transports urbains a longtemps été négligé, les autorités maliennes, à l’initiative du défunt président Amadou Toumani Touré, avaient signé en août 2011 un protocole d’accord avec le groupe omanais Taher pour la construction d’un tramway à Bamako auquel projet était associé le constructeur français Lohr avec son tramway sur pneus.

Le projet, stoppé par un coup d’Etat en 2012, sera « mort-né » avant d’être relancé par le français ALSTOM, lequel a dépêché en octobre 2014 une délégation à Bamako conduite par le PDG adjoint d’ALSTOM, Pascal Drouhaud et le vice président Afrique de l’entreprise, Thierry de Margerie. A l’issue de cette visite de travail, les Bamakois avaient bon espoir avant de se désenchanter. Les autorités municipales de la capitale malienne et les hommes d’affaires français ne tiendront finalement pas leurs promesses. Aujourd’hui, plus personne ne parle de ce grand chantier englouti par la  guerre qui secoue le pays depuis des années. Pour juguler la mobilité urbaine dans la capitale malienne, les Maliens vont finalement opter pour  un autre système de transport à savoir un système de métrobus avec l’aide du groupe turc, Kalyon.

En décembre 2019, les deux parties ont signé un protocole afférent à cet ambitieux projet. Dans le même sillage, une société mixte de transport collectif dénommée « BOGNA BA TRANSPORT » a été créée. Détenue à 60% par le concessionnaire automobile chinois ZEV, cette société a pour ambition d’améliorer la mobilité des plus de 2 millions d’habitants de la capitale malienne et sa périphérie. En gros, tout semblait aller dans le sens de la mise en place de ce système de transport urbain performant qui  une fois opérationnel, permettra de relier le stade du 26 mars et le Railda en 35 minutes, en passant par la tour d’Afrique, le pont Roi Fahd, le monument Mamadou KONATE, le boulevard de l’Indépendance. Les Maliens attendent toujours de voir.

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