Seize pour cent des personnes vivant avec le VIH/SIDA au Sénégal ignorent leur statut sérologique, a indiqué, mardi, la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le SIDA (CNLS), Dr Safiatou Thiam.
« Seize pour cent des personnes vivant avec le VIH ignorent leur statut sérologique, car n’ayant pas été dépistées. Il faut travailler, mettre en place des stratégies pour les dépister et leur permettre de connaître leur état’’, a-t-elle confié à l’APS, en prélude à la journée mondiale du sida, dont la célébration est prévue ce mercredi.
Cette journée, qui se tient le 1er décembre de chaque année, est axée cette année sur le thème : ‘’Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au SIDA. Mettre fin aux pandémies.’’ ’’Pour le Sénégal, nous sommes à 84% des personnes vivant avec le VIH qui sont dépistées et connaissent leur statut sérologique, et parmi elles, 89% prennent leurs médicaments, 74% ne transmettent plus le VIH’’, précise le Dr Safiatou Thiam.
Selon elle, pour atteindre l’objectif des trois 90, toutes les personnes dépistées doivent être mises sous traitement, avec un suivi sur la prise régulière des médicaments.
’’C’est là où se trouve le grand défi du Sénégal, car il faut des moyens et nos ressources sont financées à 80% par l’extérieur et 20% par le gouvernement’’, a-t-elle fait savoir.
La cible des trois 90 consiste à faire en sorte qu’ à l’horizon, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable, 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée.
Ces objectifs ont été établis par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) pour les pays qui souhaitent accomplir des progrès en ce qui concerne la prévention, les soins et le traitement de l’infection au VIH.
Le Dr Thiam précise que chez les enfants, 84% des personnes vivant avec le VIH ont été dépistées.
’’Le SIDA est en déclin au Sénégal, les nouvelles infections sont en train de baisser et l’accès au traitement est très développé. La situation se caractérise par une épidémie faible avec 0,03% dans la population générale’’, a-t-elle rappelé.
Elle indique néanmoins que le taux de prévalence reste très élevé dans certains groupes à haut risque, et dans les régions du sud et du sud-est.