Retour aux affaires des Kadhafi en Libye. Le fils du défunt guide libyen Seif al-Islam, a présenté dimanche 14 novembre sa candidature officielle à l’élection présidentielle prévue en décembre. La commission électorale organisatrice d’un double scrutin, crucial pour sortir la Libye du chaos, souligne le candidat agé de 49 ans a soumis les documents de sa candidature au bureau de la HNEC à Sebha (sud), complétant ainsi toutes les conditions juridiques requises par la loi n°1 relative à l’élection du chef de l’Etat, adoptée par le Parlement. Dans la même foulée, il s’est fait délivrer sa carte d’électeur du bureau de vote n°21021 dans la ville de Sebha. Un retournement de situation spectaculaire quand sait d’où vient le fils cadet de l’ex-homme de la Libye. Capturé en novembre 2011 par un groupe armé à Zenten, dans le nord-ouest du pays, il avait été condamné à mort en 2015 à l’issue d’un procès expéditif. Le groupe le détenant avait néanmoins refusé de le livrer aux autorités ou à la Cour pénale internationale (CPI), qui le recherche depuis 2011 pour des accusations de « crimes contre l’humanité ». Le groupe l’a libéré en 2017 et ses traces avaient été perdues. Aujourd’hui, l’Organisation des nations unies (Onu) est se mobilise pour que les élections contribuent à tourner la page d’une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi tué en 2011 lors d’une révolte populaire et mettre fin aux luttes fratricides entre les deux camps rivaux, l’un dans l’ouest du pays et l’autre dans l’Est.