Face à la hausse exorbitante des prix des denrées de première nécessité et à la grogne sociale rampante, le président de la République, Macky Sall,  a pris récemment une série de mesures pour, dit-t-on, soutenir les ménages aux pouvoirs d’achats fortement affaiblis par la crise liée à la covid-19. Dans le détail, il est question de la suspension de la taxe conjoncturelle à l’importation (TCI) sur le sucre cristallisé importé, la réduction de la taxe d’ajustement à l’importation qui passe ainsi de 10 à 5% sur les huiles brutes importées, du maintien de la TVA à 0 % sur le riz, la suspension des droits de douane sur le blé, l’application d’un taux de 0% de TVA sur la farine de blé,  du rétablissement des stades de commerce entre autres. S’il est attendu un impact positif de ces mesures sur le budget des ménages, ces décisions ne seront pas sans conséquence pour les recettes de l’Etat.

 En  effet, selon l’Agence de presse financière, ces mesures entraîneront une baisse des rentrées d’argent du Sénégal de l’ordre de 47 milliards de FCFA. Il faut noter que le gouvernement du Sénégal a, depuis plus d’une année, décidé d’appliquer des montants forfaitaires sur les droits de douane normalement recouvrables sur la valeur CAF. Ce qui a entraîné une réduction des droits de douanes dus à 50%.En outre, l’État a pris des mesures visant à atténuer l’ampleur de la hausse des prix en réduisant les taxes qui pesaient sur certains produits de grande consommation. Malgré les efforts pour protéger le pouvoir d’achat des ménages, les prix sur le plan international ont continué d’augmenter. Ce qui grève naturellement le pouvoir d’achat des ménages, a fait remarquer la même source.