C’est connu, les maris sénégalais sont d’éternels petits rois. A la maison, ce sont eux qui commandent. L’épouse, ce qu’on attend d’elle, c’est qu’elle soit douce et soumise dans de nombreux foyers au Sénégal. Dans ces conditions, les taches ménagères sont naturellement déléguées à la femme.
Une vieille tradition patriarcale bien africaine qui pourrait disparaitre plutôt que prévu. C’est du moins l’objectif que se fixe l’« école des maris’ », une étonnante invention qui commence à s’implanter petit à petit partout au Sénégal.
On dénombre déjà plusieurs établissements types, répartis dans 7 des 14 régions du pays. Dans ces lieux, on initie aux pères de famille aux travaux ménagers pour pouvoir suppléer leurs femmes dans le foyer. On leur apprend essentiellement à faire le ménage à savoir notamment cuisiner, laver le linge ou nettoyer la maison. Ce n’est pas tout. L’ « école des maris » organise des débats sur des sujets relatifs à la santé maternelle, néonatale et infantile, sexuelle et reproductive.
Les violences faites aux femmes font également partis des sujets qui sont débattus dans ces établissements d’un nouveau genre. Si pour l’heure cette initiative comptabilise de nombreux succès et attire davantage d’adeptes, les promoteurs se heurtent encore à de nombreux obstacles. Peu connue du grand public, l’ « école des maris » compte toutefois mener son bonhomme de chemin malgré les réticences des certains notables qui ne comptent pas céder de sitôt à « leurs pouvoirs d’hommes »