C’est connu, Aminata Touré n’a pas sa langue dans sa poche et elle n’est pas prête de changer.  La preuve, l’ancienne première ministre du Sénégal a encore fait parler d’elle lors du Forum mondial de  l’Alliance des Civilisations des Nations Unies de Fez, appelant les Nations unies à vider un vieux contentieux. « Je félicite les Nations Unies pour ses efforts pour la promotion du dialogue et de l’alliance des Civilisations mais pour nous africains au sud du Sahara, le dialogue doit commencer par vider définitivement le contentieux de l’esclavage et de la colonisation qui ont encore des impacts sur l’Afrique et qui alimente le racisme que nous vivons. », a-t-elle souligné d’emblée avant d’ajouter que il faut que les pays occidentaux reconnaissent leurs tort, demandent pardon et s’engagent à les réparer. Pour la nouvelle député à l’Assemblée nationale « Le débat sur les réparations  dues à l’Afrique n’est pas un débat d’extrémistes. L’Afrique a été dépouillée de ses ressources, d’une partie importante de son  capital humain. ».

Lorsque les pays africains demandent une plus grande attribution des droits de tirages spéciaux du FMI, ils ont quand même un point de référence historique, s’est encore défendu notant que  l’Afrique est un continent où 70% de la population a moins de 35 ans et cette jeunesse  n’est plus prête à accepter  les injustices dont le continent continue de souffrir. Pour Aminata Touré, il est important qu’un dialogue franc soit établi entre toutes les civilisations dans le sens de promouvoir la solidarité, la justice et le respect mutuel.