Pape Alé Niang… que dire! Je ne l’ai vu que deux fois. La première, c’était à l’occasion d’un dîner de gala auquel m’avait convié feu Momar Seyni Ndiaye il y a 8 ans, mon papa que je pleure encore… Et il a été bon avec moi. Je portais une robe verte fluo qui arrivait jusqu’aux genoux, les bras dénudés.
Pensant que la fête allait se dérouler dans un endroit moins exposé aux caprices du climat, je suis donc venue sans un autre vêtement chaud. Sur place, je vis les gens se diriger à côté de la plage… de la place du souvenir! J’étais à la même table que lui et d’autres journalistes de la 2stv (je vous raconterai mon histoire avec eux tout à l’heure).
Me voyant grelotter comme une feuille de nana mouillée, Pape Alé s’est levé et m’a remis sa veste. J’étais petite comme un bébé crevette et il m’a sauvé d’un inconfort.
La deuxième fois, c’était il y a quelques semaines, à l’hypermarché exclusif. Il était venu acheter un pot de fleur. Ayant beaucoup de courses à enregistrer, je lui ai cédé ma place, incognito, parce que je n’aime pas m’enthousiasmer devant les « stars ». Je l’ai fait pour lui rendre la pareille, pour le remercier d’avoir été bon avec moi, sans aucun calcul. Je n’ai jamais lu ni regardé ses vidéos (je suis rarement l’actualité sénégalaise, dinaa xeuy yewou fek gneup dem sen yoon mane rek ma dess senegal). Mais en tant que personne, kenn souhaiter woul kenn prison. Que Dieu lui vienne en Aide.
Fatou Oulèye Sambou, écrivaine