Devant la tribune des Nations Unies, Macky fait la leçon aux occidentaux

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Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall et par ailleurs, président de l’Union africaine, a pris aux travaux  de l’Assemblée générale de l’ONU parmi les 150 chefs d’État et de gouvernement du monde entier qui ont honoré de leur présence ce grand-messe diplomatique annuelle qui reprend en présentiel après deux années perturbées par le Covid-19.

 

Cette première journée est habituellement consacrée aux discours du président américain qui, en tant que dirigeant du pays hôte du siège des Nations unies, s’exprime dans les premiers.  Exceptionnellement, Joe Biden a cédé sa place à d’autres dirigeants. Deuxième dirigeant après le leader brésilien à prendre la parole lors de cette grand-messe diplomatique annuelle, ce qui est rare pour être souligné, le Sénégalais  a appelé dans son intervention les pays riches à financer l’adaptation des pays les plus vulnérables au réchauffement climatique.

 

« Depuis notre dernière session le monde est devenu dangereux et plus incertain. L’Afrique ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide. La négociation et la discussion sont les meilleures armes dont nous disposons pour promouvoir la paix », a déclaré Macky Sall en référence à la guerre d’influence que se livrent la Russie et les pays occidentaux sur le continent.

« Je viens a vous, tenant a la main droite,un rameau d’olivier;a la main gauche,un fusil,faites que la fleur ne me tombe pas des mains! « ,a-t-il poursuivi.

 

Le Président a par ailleurs appelé à la réforme de la gouvernance économique et financière mondiale, prônant une représentation plus équitable des réalités nouvelles et l’assouplissement des règles d’accès au crédit, afin de mettre fin au « paradoxe des ressources disponibles, mais non accessibles ».

Il a aussi appelé à la lutte contre les flux financiers illicites qui font perdre à l’Afrique entre 30 et 60 milliards de dollars par an, « un préjudice supérieur au montant de l’aide publique au développement », a-t-il souligné.  Il a en outre affirmé que « si l’Afrique percevait la juste rémunération de ses ressources, et si elle recouvrait seulement l’équivalent de 17% de ses avoirs frauduleusement placés à l’étranger, elle pourrait solder la totalité de sa dette et financer, par elle-même, ses besoins de développement »

Cité par France24, le chroniqueur international Bruno Daroux, ce discours était un symbole fort, et un plaidoyer pour donner plus de place à l’Afrique sur la scène internationale et dans les différentes institutions.

 

 

 

 

 

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