Les perspectives du secteur de de l’oignon sont prometteuses. Alors que l’oignon local n’a jamais eu autant de place sur un marché intérieur de 165 milliards de F CFA, la croissance la demande sur le marché local devrait au moins suivre le taux annuel de croissance démographique (+3%). Mais, sur la base de tendances enregistrées dans le passé, +5% par an semble raisonnable, pour atteindre 550 000 T à l’horizon 2023, selon les données de l’agence des promotions de l’investissement consultées par Ola sn. Les marchés d’exportation en Europe pourront représenter une opportunité intéressante si l’offre du Sénégal s’avère compétitive, mais aussi le marché sous-régional notamment le Mali en substitution aux importations des Pays-Bas et du Maroc.
Sur le marché local, les principales opportunités se trouveront sur la période de juin à octobre qui pourra être approvisionnée avec des variétés adaptées mais aussi par l’oignon stocké au niveau d’installations de conservation courte durée.
La production en hivernage est envisageable avec la disponibilité de variétés et d’itinéraires techniques adaptés mais son essor dépendra de la rentabilité de produire en saison des pluies avec des rendements relativement faibles.
L’étalement de la couverture du marché avec la production locale dépendra également de la capacité de maintien voir de l’extension des mesures de régulation des entrées de l’oignon importé au-delà du mois de juillet comme c’est le cas actuellement.
Dans la plupart des cas les nouvelles opportunités seront saisies logiquement par de grands producteurs de type agro-industriel ayant les capacités techniques et financières suffisantes pour respecter les cahiers de charge qualitatifs et quantitatifs nécessaires. Au vu de toutes ses opportunités, le secteur offre plusieurs types d’investisseurs potentiels. Pour les producteurs multiplicateurs semenciers locaux (individuels ou groupements) déjà impliqués dans la production des semences ou nouveaux ayant le bon profil, il existe plusieurs facteurs critiques à savoir l’existence d’une dynamique propice à la création d’une coopérative des producteurs semenciers, de zones d’implantation rencontrant les critères nécessaires pour la production semencière et notamment en termes d’isolement des parcelles, l’accès aux semences de base de qualité, l’existence d’un système de certification minimalement performant et d’un programme d’accompagnement sur plusieurs années.
Pour la production, de conservation et de commercialisation, il existe des fermes de production moderne permettant d’appliquer des itinéraires techniques adaptés à la production de l’oignon de qualité apte à la conservation. Ainsi, il est possible de produire et vendre et éventuellement conserver et vendre de l’oignon de qualité sur des créneaux à fort potentiel commercial sur les marchés domestiques et à l’exportation. Les investisseurs de type agro-industriel ont accès aux capitaux et au savoir-faire nécessaires pour un investissement sur une superficie de 100 ha et plus.