Chaque année, le Maroc accorde plus d’une centaine de bourses d’études à l’Etat du Sénégal. Des milliers d’étudiants ont saisi cette opportunité pour se former. Si certains restent au Maroc pour débuter leur carrière professionnelle à la fin de leurs études, d’autres rentrent au bercail pour des raisons diverses. Pour Elimane Mbaye, titulaire d’un master en management et administration des entreprises dans une université du royaume, le choix de revenir au Sénégal ne s’est pas imposé.
“J’ai fait quatre ans au Maroc. Au début j’avais des difficultés à trouver un emploi. Après avoir longtemps cherché du travail, j’ai eu un CDI mais l’idée de rentrer au bercail et l’amour pour mon pays étaient très forts. J’ai ainsi décidé de revenir “, se confie à Ola Sn Mbaye.
Une décision courageuse quand on sait que quelque 65 % des petites et moyennes entreprises (PME) font faillite au Sénégal avant la fin de l’année de leur création en raison principalement des difficultés d’accès au financement, selon le Mdes.
Agé de 30ans, il est le Président directeur général du cabinet de l’International cabinet d’orientation et de recrutement (Icor). Icor est spécialisé dans le voyage notamment la vente de billets d’avion, l’assurance voyage, la réservation d’hôtel, le montage de dossier et prise de rendez-vous. L’entreprise accompagne aussi les étudiants dans les démarches relatives aux préinscriptions pour les marchés européen, turc, américain et nord-africain. Icor offre par ailleurs des services dans les domaines du transport et de l’immobilier.
“J’ai toujours voulu entreprendre, devenir indépendant, créer des emplois dans mon pays et faire partie des jeunes qui vont développer le Sénégal. C’est dans cette perspective que j’ai quitté mon emploi au Maroc”, conclut le jeune entrepreneur qui nourrit de grands rêves et ambitionne de se positionner rapidement dans son secteur d’activité où la concurrence fait rage alors que le potentiel reste largement sous exploité.