Depuis bientôt 7 ans, Kayi Diallo Naïmatou Razy, une gabono-guinéenne, vit au Sénégal. Un séjour qui se transforme petit à petit en une intégration professionnelle plutôt réussie. En effet, Kayi est entrepreneuse. Une aventure qui dure depuis ses 23 ans. Tout a commencé par une tentative dans l’exportation de produits du textile vers le Gabon. Une première expérience qui s’est soldée par un échec.
Tenace, en 2018, elle décide de se relancer, mais cette fois-ci en écoulant ici au Sénégal ses produits et en diversifiant ses articles (des habits, chaussures, etc.) Mais, confie-t-elle à Ola Sn, “ Très vite je me suis rendue compte que ce n’était pas les bons produits pour moi à vendre parce qu’il faut le dire, la vente d’habits ou chaussures, ce n’est pas ce qui manque au Sénégal, on le retrouve au chaque coin de rue.” Elle en tire toutes les leçons avant de se rediriger vers les accessoires (bijoux).
Et cette fois-ci, c’est la bonne. Même si, là encore, le manque d’expérience va lui jouer des tours. “Pour procurer des bijoux, je ne trouvais vraiment pas de boutique offrant ce qui me correspondait.”, explique la jeune entrepreneuse qui va puiser dans son parcours académique, diplômée dans le domaine des sciences numériques en avec une spécialisation en stratégie digitale & Brand Content, les skills qui lui manquaient pour faire décoller son business. En 2019, elle met en place une plateforme de e-commerce zahumshop.com. Les clients et les commandes commencent à affluer.
“Après 3 ans d’existence, nous sommes toujours là, vaillants et conquérants, essayant contre vents et marées de tenir la barre. Mon challenge pour cette année, est assurément de faire connaître ZAHUM sur Dakar et régions.”, explique l’entrepreneuse qui nourrit de grandes ambitions d’autant plus que, selon elle, l’environnement des affaires au Sénégal est ouvert et très accessible.
“J’ai pu régulariser mon entreprise à faible coût et très rapidement au niveau de l’Apix. Cela m’a permis d’avoir une certaine crédibilité auprès de mes collaborateurs et fournisseurs également avec qui je traite.”, soutient notre interlocutrice en guise d’exemple.