Promoged: 206 milliards injectés dans l’économie des déchets

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Le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides (PROMOGED) mise sur une approche systémique pour moderniser le secteur et promouvoir une économie circulaire, a déclaré mardi, son directeur général, Ibrahima Diagne.

« Tous les maillons doivent être prise en charge. L’approche que nous promouvons est systémique et doit intégrer tous les déterminants mais fondés aussi, sur les indices de planification’’, a expliqué Ibrahima Diagne dans un entretien avec la rédaction de l’Agence de presse sénégalaise.

Il a indiqué que depuis un an le PROMOGED a aidé chacune des communes bénéficiaires à disposer d’un plan de gestion des déchets pour évaluer les besoins en infrastructures et en équipement Après cette phase, a-t-il fait savoir, le projet avait besoin de 400 sites alors qu’il n’en disposer que de 300 sites. « Nous avons pu faire un travail colossal pour dénicher ces sites avec des délibérations des collectivités territoriales », s’est réjoui Ibrahima Diagne.

L’identification suit un processus car devant répondre à des règles environnementales et sociales, a expliqué Diagne, soulignant qu’un travail a été mené pour construire 155 points de regroupement normalisés à l’échelle des quartiers dans certaines communes.

De plus, « nous avons travaillé sur l’engagement des parties prenantes car, ce projet demande l’implication des populations. Chacun doit se sentir responsable en vue de travailler ensemble et mobiliser tous les acteurs et les accompagner dans une dynamique communautaire », a soutenu le directeur général du PROMOGED.

« C’est un secteur multi-acteur, pluridisciplinaire et pluridimensionnel. De la gestion des déchets, on prend en compte plusieurs aspects notamment social, environnemental, humain, économique, financier et chimique. Notre défi aussi, était de créer les compétences », a développé M. Diagne.

Le PROMOGED a bénéficié d’un financement de l’ordre de 206 milliards de francs Cfa émanant de quatre bailleurs de fonds en sus de la participation de l’Etat du Sénégal.

« Ce qui le sous-tend est le changement de paradigme. C’est un projet innovant. Pendant longtemps, on ne s’intéressait qu’à la gestion des déchets. Il fallait juste les produire, les prendre et sans débarrasser », a-t-il soutenu.

Aujourd’hui, a-t-il souligné, ce qu’il faut impulser c’est l’économie des déchets pour qu’ils ne puissent être perçus comme quelque chose de répugnant mais comme une ressource.

« Le déchet ne doit plus être considéré comme une matière ultime mais plutôt de la ressource pour constituer une matière première », selon lui.

La finalité du PROMOGED, a-t-il laissé entendre, est de créer cet écosystème de la gestion favorable de déchets.

« Nous portons les réformes structurantes du secteur qui sont juridiques, financières et institutionnelles. Ce qui fait que nous travaillons sur un mécanisme de financement innovant qui permettra de soutenir le développement durable », a-t-il indiqué.

« Aujourd’hui, 90% du financement sont orientés sur les infrastructures car jusqu’à ce jour le Sénégal ne dispose pas de décharge normée en matière de gestion des déchets », a-t-il signalé.

Plus de 400 infrastructures de traitement des déchets vont être construites sur le territoire que ce soient des points de collecte, des centres de regroupement dans les communes, des infrastructures départementales notamment des centres de transfert, celles régionales que sont les centres intégrés de valorisation des déchets (CIVD).

« Toute la chaîne va être prise en charge, depuis la production jusqu’au traitement final’’ a précisé Ibrahima Diagne, ajoutant que Dakar va disposer de deux CIVD, trois centres de tri et de transfert.

Dans ce centre, tout déchet qui arrive fera objet de tri. Après ce tri, on récupère toute la partie valorisation dont une est orientée vers la valorisation matière qui servira de matière première pour l’industrie.

L’autre matière composée de matière organique sera utilisée comme compostage. La dernière partie après ce tri, va constituer la valorisation énergétique.

A terme, le projet va impacter 148 communes, sur sept régions : Dakar, Thiès, Saint-Louis, Matam, Ziguinchor, Kolda et Sédhiou. Une extension de cinq nouvelles régions est en vue notamment Kaffrine, Fatick, Kaolack, Diourbel et Louga.

« Nous allons intervenir sur 12 régions », a précisé le directeur général du PROMOGED. »

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