Ndiaye Dia, le matheux et jeune loup de l’IA en Afrique de l’ouest

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Ingénieur en intelligence artificielle (spécialité NLP/ réseaux télécoms) dans le secteur de télécommunications, Ndiaye Dia se définit comme un éternel élève de l’école de la vie qui aime l’engagement et la prise de responsabilités, et un acteur de la société.

Après l’obtention de son baccalauréat (série S2), l’enfant de Keur Matar Daro Dia à 11 Km de la région de Thiès, dans la commune de Notto Diobass, a orienté au département de Mathématique Physique et d’informatique (MPI) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Université dans laquelle il a séjourné pendant 3 années, avant d’obtenir une  licence en mathématique/Informatique en 2017, avant d’être admis à l’école polytechnique de Paris (l’X) par voie de concours. Aujourd’hui, il a choisi de ne pas me limiter au travail d’un ingénieur technique. Au-delà des études, des diplômes, il est convaincu  que toute personne (particulièrement les jeunes) doit s’investir et s’impliquer dans la société, dans la vie quotidienne des communautés. Ceci à travers des initiatives, des actions citoyennes, de la sensibilisation, de l’entrepreneuriat..

Avec des collaborateurs, il a créé en décembre 2020 l’institut des Algorithmes du Sénégal, une école en ligne dans laquelle on forme les jeunes en intelligence artificielle et analyses de données. La création de l’IAS est partie d’un constat; les objets connectés et l’utilisation d’internet sont en forte croissance dans nos sociétés. Leur  principale particularité est qu’ils sont dotés de « capteurs intelligents » capables de fournir des données provenant d’individus et ce de manière continue.

« Tenant compte de ces constats, des données qui sont généreusement générées tous les jours, celles existant déjà sur Internet et sur les réseaux sociaux, nous  devrions sans doute atteindre une masse gigantesque de données (le fameux « big data”) et réaliser de très beaux projets. C’est là qu’interviennent les algorithmes. Le principal défi lié au big data ne réside pas dans la collecte ou le stockage des données mais dans leur analyse, leur sécurisation, leur interprétation et leur utilisation. Il devient donc nécessaire d’assurer une expertise nationale, sous-régionale et africaine en général capable d’utiliser ces données pour déceler de réelles tendances afin d’anticiper les usages, les comportements et les besoins identifiés, tant auprès des entreprises, de l’Etat que de la société et des particuliers », dira Dia.

Dans cette école, explique-t-il,  pour l’instant, il sont un public venant de trois pays d’Afrique de l’Ouest : Sénégal, Côte d’ivoire et Togo. Et l’ ambition est de franchir plus de frontières afin d’aider les jeunes à se former aux métiers de la donnée. »

« Je me considère comme un acteur de la société. Et donc ma mission principale en tant qu’élément et membre de la société, c’est de questionner notre environnement, ceci de manière continue en vue de la création d’écosystèmes dans lesquels l’intelligence collective, la création, la co-création seront au rendez-vous. », souligne le jeune geek plus que convaincu que nos sociétés ont fortement besoin de sciences et de technologies pour innover et assurer leur progrès.

En 2014, quand les premières chutes du cours du barile de pétrole se font sentir dans nos économies, tout de suite, notre bon sens nous rappelle un concept important, crucial pour toute société qui tend à la pérennisation de son développement, la diversification de l’économie. Parmi les piliers sur lesquels nos pays doivent se reposer pour atteindre cet objectif, les sciences-technologies et le numérique occupent une place de choix. Partant de cette nécessité, il a récemment lancé le Salon des Algorithmes, des Sciences-Technologies et de l’Innovation du Sénégal (S.A.L.T.I.S) , une initiative lancée en décembre 2021, ayant pour mission principale de promouvoir les sciences, les technologies et les innovations, avec la création d’un écosystème réunissant les porteurs de projets d’innovation, les entrepreneurs, les investisseurs, les pouvoirs publics, les chercheurs… afin d’échanger autour de conférences, expositions sur les sciences-technologies et, nouvelles innovations qui font bouger nos sociétés.

Ce projet a deux phases :

  • Une première (programme Big Tech Sciences) qui consiste à promouvoir et vulgariser auprès des étudiants et lycéens les sciences-technologies qui font bouger nos sociétés. Mais sensibiliser les élèves à s’orienter vers les filières scientifiques, porteurs de progrès socio-économiques pour nos sociétés.
  • Une deuxième phase qui consiste à organiser le Salon International des Algorithmes, des Sciences technologies et de l’Innovation du Sénégal, qui se tiendra en Décembre 2022, à Dakar. Avec plus de 60 startups, entreprises et 1500 visiteurs attendus, le Salon vise à promouvoir les sciences-technologies, l’innovation, l’entreprenariat et l’investissement en Afrique et sera une opportunité pour accueillir de grandes personnalités et acteurs qui portent l’innovation technologique sur le continent, avec la création d’un écosystème d’échanges et de partages de visions sur des secteurs clés de l’économie de nos sociétés.

Pour cette première édition du Salon international des Sciences-Technologies et de l’innovation du Sénégal, le thème développement économique et défis du numérique est donc révélateur du cap que s’est fixé la république du Sénégal et son gouvernement. Les jeunes startups, les chefs d’entreprises en transformation numérique, les experts et les parties prenantes du développement de l’innovation et du numérique de l’Afrique de l’Ouest sont à l’honneur. Pendant deux jours, les intervenants vont plancher sur l’impact du digital et de l’intelligence artificielle sur les entreprises, l’accélération des sociétés basées dans la sous-région dans le processus de transformation numérique, tout en projetant l’avenir du numérique au Sénégal et dans la sous-région d’Afrique de l’ouest. Les participants évoqueront aussi les enjeux économiques en matière de transactions, d’innovations technologiques, de financement de projets innovants, de sécurité physique et virtuelle des systèmes d’information et leur contenu qui influent sur notre existence et sur le développement de l’ensemble des systèmes économiques, sociaux et culturels.

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