Vendues entre 1.5 et 4 millions Fcfa, les vaches laitières importées ont la côte au Sénégal

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Malgré son importance économique et sociale et son rôle prééminent dans la création de richesses (PNIA, 2010), le secteur de l’élevage, comparativement aux autres contributeurs du PIB, apparaît comme encore défavorisé en termes de soutiens publics.

Tenant compte du fait que cette activité  peut être un moyen d’accroître les disponibilités alimentaires, de procurer des revenus et de l’épargne, de créer des emplois, et de fournir des intrants et des services pour la production agricole, l’Etat semble prendre les devants pour moderniser le secteur.

Plusieurs initiatives ont  ainsi vu le jour à savoir notamment la subvention de l’achat de génisses pour accroire la production laitière locale. Selon les informations de Ola Sn, les subventions peuvent aller jusqu’à 50% pour les races génisses gestante Holstein, Montbéliarde, Normande, Brune des Alpes, Jersiaise, comme l’indique le tableau ci-après.

Si les animaux de « bonnes » races, vendus entre 1.5 million Fcfa et 4 millions Fcfa en prix normal, sont très prisés par les producteurs locaux, c’est parce qu’elles produisent beaucoup de lait.  La vache Holstein, par exemple, fournit entre 25 et 30 litres par jour si elle est bien nourrie.

 Comme le confirme un rapport de  l’Institut international de recherche sur l´élevage (ILRI), en partenariat avec l’ école inter Etats des sciences et médecine vétérinaires de Dakar (EISMV), les animaux à la proportion élevée de sang exotique ont un fort potentiel génétique de production de lait, mais ils sont aussi moins adaptés aux conditions environnementales locales et nécessitent plus d’intrants (alimentation et soins vétérinaire) en comparaison avec les animaux de race locale.

Dans certains systèmes de production laitière au Sénégal, comme dans les zones périurbaines de Dakar, les races de bovins Zébu indigènes de l’Afrique de l’Ouest (comme le zebu Gobra, Maure, et l’Azaouak) sont croisées avec des races laitières introduites récemment de l’Europe (comme la “Holstein-Friesian”), ce qui entraîne une multitude de races croisées. Il y a cependant très peu d’information sur les performances socio-économiques relatives à ces différentes ‘races ‘ (ou types de race), explique le document.

Cependant, le potentiel du marché du lait demeure intéressant au Sénégal qui demeure dépendant des importations. Selon les données de l’Ipar, les importations de lait en poudre et de produits laitiers au cours du premier semestre de 2020 ont connu une hausse spectaculaire de 41,5% passant de 5211 t en janvier à 7 373 t en mai 2020 (figure 11). Par rapport à la même période en 2019, les importations de lait et de produits laitiers ont grimpé de 64,7% (en moyenne de 3805,2 t en 2019 à 6267,8 t en 2020)

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