Ces Marocaines qui « boudent » les universités européennes pour faire leur thèse à l’UCAD

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Elles sont nombreuses à élire le Sénégal, pays de la Teranga pour s’épanouir et édifier un bel avenir, au lieu de choisir des pays européens. Parmi ces jeunes marocaines figure Imane Berrada, une casablancaise, actuellement en cycle de spécialité de dermatologie-vénéréologie, à la prestigieuse Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.


Les circonstances et le hasard des opportunités ont amené cette jeune passionnée de dermatologie-vénéréologie au Sénégal, et précisément à l’UCAD, un prestigieux établissement prisé par nombre de marocains et marocaines pour la qualité de formation notamment en matière de médecine et de pharmacie.


Cette native de Casablanca, de mère pharmacienne et de père ingénieur en bâtiment, a entamé ses études primaires et secondaires à la mission française, avant de décrocher son diplôme de baccalauréat scientifique avec mention « Très bien », au lycée Lyautey de Casablanca.


Elle a commencé ensuite son cursus médical à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca (FMPC) où elle a obtenu en avril 2019 le diplôme de médecine générale avec la mention « Très honorable, avec félicitations du jury, échanges avec les universités étrangères et proposition de prix de thèse ».


Imane confie dans un entretien à MAP-Dakar avoir eu pendant son cursus, « la chance de pouvoir faire un échange d’un mois au Brésil en service de chirurgie plastique et réparatrice », ce qui lui a donné envie d’ouvrir ses horizons à la médecine dans des pays étrangers. Après cette étape, elle s’envole en 2019 pour sa 1ère année du D.E.S de dermatologie-vénéréologie à l’UCAD de Dakar, où elle doit finir en 2023 sa formation dans ce domaine et projeter de réaliser son rêve et construire son avenir dans le domaine de la médecine spécialisé dans l’étude des pathologies liées à la peau et dans les maladies vénériennes, une branche qui associe la dermatologie à la vénérologie.


Invitée à expliquer la raison du choix du Sénégal pour la spécialité au lieu de l’Europe, la jeune Imane avoue que le Sénégal est d’une part un pays francophone, et qu’il n’est donc pas nécessaire d’apprendre une langue étrangère pour y étudier. D’autre part, le pays « reconnait le diplôme de médecine générale marocain et délivre de surcroît une formation médicale reconnue de par le monde ».


« D’un autre côté, relate-t-elle -sourire aux lèvres-, le Maroc est proche géographiquement et historiquement du Sénégal, et il est toujours plus agréable de vivre dans un pays où il fait beau et chaud presque toute l’année ».


« La dernière raison pour mon choix du pays de la Teranga est le fait que ma tante ait précédemment fait sa spécialité au Sénégal dans les années 2000 et m’ait encouragée à y aller vu le bon niveau de formation », confie encore Imane.


« Ceci dit, note-t-elle, le passage par l’Europe reste toutefois indispensable pour la formation continue (diplômes interuniversitaires, congrès etc…) ».


Outre sa formation en médecine, la jeune est une fervente passionnée de l’action associative, qui avait commencé au Rotaract Club Hippocrate de la FMPC, où elle a été « tour à tour membre active, trésorière, présidente et cheffe de protocole ».


Elle souligne que « le panel d’activités de cette association d’étudiants en médecine au Maroc était varié et allait de la rénovation des écoles délabrées, à la prise en charge des nouveau-nés abandonnés à la maternité du CHU et leur insertion à l’orphelinat, aux caravanes médicales, couffins de ramadan, achoura pour les orphelins, journée du 8 mars pour les mamans de « Dar Al Oum » de l’hôpital d’enfants, dons de sang et distribution de vélos pour les enfants dans le but de lutter contre l’abandon scolaire rural », faisant part de sa fierté et du soutien indéfectible de ses parents et de son grand frère durant tout ce parcours réussi.  « En parallèle, je donnais des cours de SVT aux bacheliers et, comme beaucoup de jeunes, je pratiquais une activité physique régulière. Je faisais du piano aussi dans mon temps libre », déclare la jeune casablancaise.  Imane affirme avoir participé à Dakar à une caravane médicale pour le centre Estel d’accueil de jeunes en situation de handicap mental, où elle y a dispensé des consultations de médecine générale et de dermatologie, pour les patients et leurs familles.


A titre personnel, la jeune femme met un point d’honneur à aider les gens dans le besoin, que ce soit à l’hôpital ou ailleurs.


Elle ajoute que les valeurs de l’associatif lui ont été « inculquée par sa mère, qui depuis son plus jeune âge, lui a appris l’importance de donner aux plus démunis, de partager, et de l’importance de la « sadaqa », qui pouvait être ne serait-ce qu’un sourire ».


Par ce canal, elle souhaite d’ailleurs « remercier sa mère et toutes les mères en général, pour leur force, leur détermination et l’impact énorme qu’elles ont sur l’éducation de la jeunesse, qui est le futur de tout pays ».


Aujourd’hui, des quatre ans d’études de spécialité, Imane est à sa 3ème et avant-dernière année en terre sénégalaise où le capital sympathie dont jouissent les Marocains est palpable dans le quotidien.


Au terme de sa formation, la jeune femme prévoit de rentrer à son pays natal le Maroc pour s’y installer et ouvrir son propre cabinet.

Ola Sn avec MAP

 

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