En milieu de semaine, nos confrères du « Le Témoin » ont constaté une hausse des prix de produits de première nécessité chez le distributeur français, Auchan. Par exemple, détaille, le journal, le pot concentré de tomate qui coûtait 1.190 CFA est vendu désormais à 1.450 CFA. Ce n‘est pas tout. Les bouteilles d’huile dont les prix variaient entre 1.150 CFA et 1.250 CFA s’achètent aujourd’hui à 1.400 CFA voire 1.500 CFA, selon toujours la même source. S’en est suivi une polémique sur les réseaux sociaux, après cette révélation.
Pour tenter de calmer la petite « tempête virtuelle », le principal concerné s’est fendu d’une mise au point pour s’expliquer. « La hausse des prix de certains produits au Sénégal est due à la conjoncture mondiale marquée par l’augmentation des tarifs du fret maritime, des coûts de la matière première, de la douane, etc », explique Auchan avant d’ajouter qu’aucun pays n’est épargné. La hausse des prix est-elle proportionnelle à la réalité du marché ? Là encore, le français se veut clair. « Aucun produit n’est vendu en dessous de son prix d’achat », dira l’enseigne.
La pandémie a plongé le secteur du transport maritime dans une désorganisation sans précédent, entraînant ainsi une hausse du taux de fret mondial. Au plus fort de la crise, en an et demi, les tarifs du fret maritime de la Chine vers l’Afrique, l’Europe ou les États-Unis ont augmenté de plus de 500%. Alors que la reprise économique se généralise, certes avec une certaine timidité, les spécialistes ont encore des doutes sur une baisse importante des coûts du fret maritime de sitôt. Les petites entreprises dépendant de l’import-export les ménages n’ont qu’à bien se tenir notamment avec la hausse du baril de pétrole.