Quelque 1,1 million de ménages sénégalais ont bénéficié, dans le cadre du Programme d’urgence à la riposte à la Covid-19, d’une aide alimentaire d’urgence pour atténuer les effets de la pandémie, indique le rapport d’achèvement du projet financé par la Banque africaine de développement (BAD).
Le programme a bénéficié d’un prêt de 88 millions d’euros de la Banque, sous forme d’appui budgétaire, dans le cadre de sa facilité de réponse rapide à la Covid-19, précise le rapport publié récemment à Abidjan.
Avec une population de 16,5 millions d’habitants pour une moyenne de huit personnes par ménage, le Sénégal compte environ 2,06 millions de ménages, selon le rapport qui précise que l’aide alimentaire a ainsi touché 53% des ménages du pays, dont au moins 20% dirigés par des femmes.
Plus de 140.000 tonnes de vivres ont été distribuées à une population de bénéficiaires répartie dans 553 communes à travers le pays.
Ledit Programme est intervenu également avec des mesures dans le secteur de l’électricité en appuyant le paiement des factures des tranches sociales, ajoute la BAD, faisant savoir que cette mesure a concerné 1,02 million de clients de la Société nationale d’électricité du Sénégal et 29.702 clients des concessionnaires d’électrification rurale pour des montants respectifs de 15,49 milliards de francs CFA (23,83 millions d’euros) et 437,59 millions de FCFA (673.215 euros).
Plus de 800 lits ont été aussi acquis en quelques mois pour renforcer le secteur hospitalier. En outre, des équipements ont été fournis et des investissements réalisés dans les centres de traitement des épidémies mis aux normes ou construits, notamment les hôpitaux publics (Fann, Diamniadio, Principal, Dalal Jamm, Général Idrissa Pouye, Hangar des pèlerins, Clinique du Golf) et les établissements publics de santé de niveau 2 dans l’intérieur du pays. A la fin janvier 2021, quelques 120 respirateurs ont été acquis.
Au plan économique, des efforts fiscaux ont été réalisés pour soulager les entreprises à hauteur de 371,6 milliards de FCFA (571,69 millions d’euros). La majorité des entreprises en ont bénéficié, souligne le rapport de la Banque, expliquant qu’il s’agit notamment de subventions (sous forme d’impôts retenus à la source sur salaires) en cas de maintien des salaires ou de paiement d’au moins 70% du personnel mis au chômage technique.