Le pétrole et le gaz « ne vont pas servir à augmenter des salaires »

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Macky Sall, a averti mardi que les revenus issus de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, prévue en 2023 au Sénégal, « ne vont pas servir à augmenter des salaires ».


Macky Sall, qui s’exprimait lors du Conseil présidentiel élargi sur le Projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures, tenu à Diamniadio, à 30 km de Dakar, a souligné que « ce n’est pas parce que l’on va commencer l’exploitation du pétrole et du gaz que chacun va demander le dédoublement de son salaire ». « Des syndicats vont poser des préavis. Ce n’est pas du tout ce qui est prévu. Il faut bien le comprendre. Ces ressources, d’abord, ne nous appartiennent pas seuls, mais l’impact que l’on en tirera va améliorer le profil économique du pays, mais ça ne sera pas certainement pas pour aller acheter des équipes de football ailleurs ou pour distribuer de l’argent comme ça et augmenter des revenus des travailleurs. Il faudrait bien mettre ça dans la tête des gens », a fait savoir le président sénégalais lors de cette réunion à laquelle ont été conviés les représentants des partis de la majorité et de l’opposition et les acteurs de la société civile.


Pour le Chef de l’Etat, « ces fonds n’appartiennent pas uniquement à la présente génération, mais à la future, aussi ». Mais, a-t-il précisé, « il ne s’agira pas de leur réserver des montants qui vont dormir dans des caisses. Des investissements et réalisations, qui vont transcender des générations, sont prévus ».


D’après Macky Sall, les ressources serviront à accompagner les secteurs productifs comme l’Agriculture, l’élevage, l’éducation, la santé etc. Elles devront aider à bâtir une économie diversifiée et apte à répondre aux aspirations légitimes du peuple.


Les premiers barils de pétrole et de mètres cubes de gaz naturel sont attendus en 2023 au Sénégal. Des recettes prévisionnelles de 700 milliards de francs Cfa par an, pendant 30 ans, soit 21 000 milliards de francs Cfa, sont attendues par l’Etat du Sénégal. Une manne qui, souligne le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo, sera répartie comme suit : «Un maximum de 90 % destiné au budget annuel, un minimum de 10 % destiné au fonds intergénérationnel.»


Le ministre a révélé que la part destinée au fonds de stabilisation sera établie par le Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ).


«Ces revenus vont servir à des dépenses d’investissement au bénéfice exclusif des populations, générations actuelles comme générations futures. Dans un premier temps, ces investissements devront servir au renforcement et à la valorisation de notre capital humain, à la transformation structurelle de notre économie et, enfin, le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance», a tenu à souligner M. Abdoulaye Daouda Diallo.


 » L’exploitation prochaine des ressources du pétrole et du gaz constitue une opportunité qui fera atteindre le Sénégal un taux de croissance supérieur à 10 %, qui sera de 13 % dès 2023 avec la production Sangomar et Tortue Ahmeyim « , a encore ajouté le ministre, notant que les revenus « vont servir pour des dépenses d’investissement exclusives au bénéfice des populations ».

Avec agence

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