C’est le sauve qui peut chez la compagnie Tunisair, en proie à une situation financière très difficile. Si on croit le président de la Fédération tunisienne des pilotes de ligne (FTPL), Karim Elloumi, interrogé par nos confrères d’Africanmanger ar, un certain nombre de pilotes de Tunisair pensent se trouver dans l’obligation de quitter le pays et de mettre le cap sur des compagnies aériennes étrangères, beaucoup plus attrayantes , lucrativement parlant. Il explique qu’il y a des pilotes tunisiens qui ont rejoint les compagnies aériennes sénégalaises et d’autres compagnies aériennes africaines, faisant état d’une grande demande de la part des pays voisins comme la Libye sur les compétences tunisiennes dans le domaine de l’aéronautique.
Et ceci se traduit forcément, a-t-il souligné, par de grosses pertes en termes de ressources humaines, pilotes et techniciens confondus, sous l’effet des conditions financières difficiles de la compagnie nationale, ce qui a affecté négativement les salaires de ses employés. « Faisons une simple comparaison avec les pays voisins : le salaire du pilote en Tunisie ne représente que la moitié de celui de son collègue d’Air Algérie et environ le tiers du salaire de son collègue de Royal Air Maroc ! », a-t-il dit
Pendant ce temps, la compagnie nationale sénégalaise, aujourd’hui à la conquête du marché occidental, notamment américain, se sent pousser des ails et multiplie les provocations pour séduire de nouveaux clients.