Les films produits entre la France et les pays africains, sont une composante indéniable des paysages cinématographiques africains et français. Les histoires racontées dans les films produits en Afrique aussi bien que les moyens accordés à leur production diffèrent significativement selon des standards bien définis.
SALOUM , un film réalisé par le congolais Jean Luc Herbulot relate l’histoire de 3 mercenaires, Chaka, Rafa et Minuit empêtrés dans le bourbier de la guerre civile à venir à Bissau. Ils ont pour mission d’ exfiltrer 10 kilos d’une nouvelle cocaïne, 500 000 dollars de leur salaire en or, et un baron colombien défoncé au crack jusqu’à Dakar au Sénégal.
Ce transfert, qui s’annonçait sans souci, se complique lorsque le petit avion qui les transporte a un de ses réservoirs d’essence qui tombe en panne et qu’ils apprennent qu’un comité d’accueil les attend à Dakar. Ils décident de s’arrêter dans le Sine Saloum, une région naturelle entre le Nord de la Gambie et le sud de la petite côte au Sénégal, le temps de faire redescendre la pression et réparer leur avion. Notre petit groupe dissimule l’appareil, la marchandise et l’or avant d’aller se réfugier dans un petit camp de vacances local. Devenu 2ème long-métrage en première européenne, les 18 et 19 septembre au Forum des Images à Paris, le film a bénéficié d’une aide à la finition du Fonds Image de la Francophonie en 2020. Cette fiction de 120 minutes, tournée au Sénégal et soutenue par l’OIF, a été en première mondiale à Toronto et en première européenne à l’Etrange Festival de Paris à la mi-septembre 2021. Les liens d’interdépendance entre la création cinématographique et son industrie sont consubstantiels à leur existence, l’une ne pouvant durablement exister sans l’autre. L’Afrique subsaharienne contemporaine en offre une probante illustration.