TIAK-TIAK: un business express à l’épreuve des tracasseries policières

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Communément appellé « tiak-tiak », la livraison par moto est devenue une activité très prisée par les jeunes sénégalais. Beaucoup sont ceux qui s’adonnent  à ce métier afin de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs proches. Reportage !

 

 

Face au chômage croissant, le métier de Tiak-Tiak, est vivement occupé par les sénégalais. Certains jeunes,  qu’ils soient employés pour des sociétés ou pour leur propre compte, misent sur l’auto-insertion socio-économique sur le marché du travail. Trouvé vers les deux voies de libertéVI, assis sur sa moto et casque à  la tête OusseynouSeydi, livreur depuis cinq ans, se dévoile :« Je travaillais mais ça ne marchait pas tellement donc j’ai  commencé à faire la livraison grâce à un copain. A travers le  Tiak-tiak, j’aide les gens et subviens à mes propres besoins.  J’en rends grâce à Dieu ». S’agissant des produits livrés, Ousseynou est catégorique : « je livre tout sauf ce qui est illicite. Nous déballons d’abord la marchandise avant de la transporter, quel que soit l’emballage », poursuit l’ancien candidat à l’émigration clandestine au teint métissé. « Je ne conseille à  personne d’emprunter la mer pour émigrer. Malgré que la situation que nous vivons soit difficile, nous devons nous armer de foi et de courage. Le mieux est que chacun reste chez soi et travaille dignement en attendant  que la situation du pays soit plus stable économiquement », argue-t-il.

« Nous rencontrons des problèmes avec les policiers sur la route »

Diplômé sans emploi et livreur depuis moins d’un an, Habib a choisi ce gagne-pain afin de ne pas rester les mains croisées. «On ne veut pas  rester à la maison et avoir les mains vides alors qu’on doit aider nos parents, notre dignité ne nous le permet pas. Vu que le président lui aussi n’essaye pas d’aider les jeunes, nous tentons de travailler afin de subvenir personnellement à nos besoins », fulmine le jeune homme trouvé aux Hlm Grand Yoff. Et de poursuivre : «  Nous rencontrons des problèmes avec les policiers sur la route. Ils nous fatiguent énormément. J’aimerai bien  que le président nous aide en faisant de telle sorte que les policiers nous laissent aisément faire notre travail. Nous sommes jeunes et seul le travail nous intéresse. Nous ne sommes ni voleurs ni agresseurs », dénonce-t-il.

« On peut même t’appeler vers 23h pour … »

« Je suis ouvrier dans les faux plafonds. Mais des fois quand je n’ai pas de chantier, je fais de la livraison car rester chez soi sans ne rien faire n’a pas de sens »,dévoile EumeudouDiop. Selon lui, la livraison est un métier à travers lequel certains gèrent leurs épouses,  leurs parents. Mieux encore, avec un petit capital, il est possible de s’équiper en matériel de travail à savoir acheter une moto par exemple.  Le prix moyen est de 300.000 Fcfa.  A noter que les livraisons par course varient de 2000 et plus en fonction de la zone où ils doivent se rendre. Leur bénéfice quotidien dépend de la journée c’est à dire du nombre de livraisons effectuées. Dans une capitale où le déplacement est difficile avec les bouchons énormes le tiak-tiak est à la rescousse des Sénégalais surtout ceux évoluant dans le e-commerce.

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