La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), créée en 1975, au cœur de la gestion des crises politiques et conflits en Afrique. Le regroupement régional composé de 15 pays promeut également la coopération et l’intégration de ses Etats membres avec l’objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine. Une mission noble sur le papier mais de plus en plus critiquée sur le terrain. En effet, si  l’organisation intergouvernementale ouest-africaine est considérée comme l’un des meilleurs élèves de l’intégration régionale en Afrique, nombreux sont les Africains qui voient en cette institution un outil diplomatique peu efficace.

L’opinion africaine, très sceptique vis-à-vis de de la principale structure destinée à coordonner les actions des pays de l’Afrique de l’Ouest, s’interroge avant tout sur la légitimité même des chefs d’Etats membres de cette organisation. « Rares sont les chefs d’Etats membres de la CEDEAO qui sont élus démocratiquement et regardants sur les droits de l’homme et  libertés individuelles, vertueux en matière de gouvernance politique et économique dans leur pays. », constate un analyste pour qui l’organisation est un club d’amis ayant les mêmes intérêts.  Pendant ce temps, le budget du « syndicat » des présidents ouest-africains, estimé à 557 262 476 dollars US  en 2021soit un peu plus de 300 milliards FCFA, a bondi de 6,5% par rapport à celui de 2020.  Il faut noter que le prélèvement communautaire est la principale source de financement du budget de la CEDEAO. Il est censé couvrir entre 70 et 90% du budget communautaire.