Le manioc est l’une des plus importantes cultures à racines tropicales au Sénégal. S’il est cultivé dans beaucoup de régions du pays, une location en particulier semble bien placée pour revendiquer la capitale du tubercule. Tivaouane ! Dans la ville sainte, un demi-million de tonnes de manioc a été produit lors de la précédente campagne, estiment les producteurs locaux. En plus des terres fertiles à la culture du manioc, le secret de cette réussite réside dans les variétés locales qui donnent jusqu’à peine 11 tonnes par hectare. Fort de ce succès, les producteurs du tubercule originaire d’Amérique du Sud ne se contentent plus de vendre leurs productions à l’état brut. Ils sont de plus en plus dans la transformation bien que celle-ci soit encore à un stade primaire.
Par ailleurs, les cultivateurs misent également sur les nouvelles technologies et innovations et cherchent à accroître la production annuelle de manioc dans le département. L’enjeu est de taille en termes de revenus pour les producteurs, de création d’emplois et de recettes pour les caisses de l’Etat. En 2018 déjà, la capacité de production du secteur était estimée à 235 000 tonnes de farine par an au moment où le Sénégal importait 2 500 tonnes de farine de blé, pour la fabrication de pains pour un montant de 120 milliards de FCFA.
Consommé en Europe, le manioc est aujourd’hui la cinquième plante la plus consommée au monde, juste derrière le riz, le blé, le maïs et la pomme de terre. La production de manioc est aussi destinée à la transformation en amidon. Un produit très demandé dans le monde.