L’Agence nationale de la statistique et l’Organisation internationale de la migration ont joint leurs forces pour travailler sur un sujet qui fait rarement débat. Dans un document d’une cinquantaine de pages, les deux organismes lèvent le voile sur le profil des « modou-modou » du département de Dakar. Si le rapport nous renseigne beaucoup sur les émigrés de la capitale, deux caractères attirent particulièrement notre attention. Pour la première caractéristique, il s’agit du statut matrimonial de nos compatriotes vivant à l’étranger.
A ce propos, l’Ansd et l’Oim nous apprennent que la population migrante totale est en majorité mariée (avec 49,6% de monogames et 8,9% de polygames). Les célibataires représentent 35,7% contre 2,8% pour les divorcés, 2,8% pour les veufs et 0,5% pour les personnes en union libre. Le deuxième point concerne la fréquentation scolaire des migrants. Globalement, nous dit-t-on, 80,2 pour cent des migrants ont fréquenté l’école. Il convient de noter que la totalité des ressortissants enquêtés en provenance de l’Afrique de l’Est, du Nord, de l’Amérique et ceux de régions d’origine non déterminées ont fréquenté l’école. Les migrants originaires d’Europe, d’Afrique Australe et du Centre montrent des tendances similaires, avec respectivement 97,4 pour cent, 92,8 pour cent et 98,7 pour cent d’entre eux ayant été scolarisés.