En plus d’être liés par les liens du sang, le Mali et le Sénégal sont deux pas frères liés par l’histoire et la géographie. Dans une antique tribune publiée dans le magazine TAM-TAM du Docker, l’ancien directeur du port autonome de Dakar Dr Cheikh KANTE, vantait déjà les vertus de l’exemplarité des relations séculaires entre les deux nations. Pour l’ex patron du PAD, celle-ci n’est plus à prouver comme en témoigne la diversité des accords économiques signés entre les deux états depuis les indépendances et bien avant l’accession à la souveraineté. C’est pourquoi, dit-il, nous nous inscrivons dans la voie de la continuité et rendons dynamique cette coopération au grand bénéfice de nos deux peuples. Pour Dr Kant, cet engagement inlassable a pris son élan depuis la mise en service de la ligne Thiès Kayes en 1923 qui favorisait déjà le transport des marchandises maliennes jusqu’ à Bamako par la voie ferroviaire
. Pour illustrer son propos, il convoque l’excellente coopération qui se manifeste dans le domaine portuaire ou nous comptons plusieurs conventions qui se sont traduites par e nombreux avantages. En effet, les Maliens bénéficient de l’octroi d’une zone dédiée spéciale au môle 3 d’une superficie de 2350 m2 de magasins couverts ,17000 m2 de terre-pleins, et 50000 m2 à Bel Air abritant les entrepôts Maliens au Sénégal. A cela s’ajoutent des avantages tarifaires exceptionnels à savoir un abattement de 10% pour la location de hangars et 50% sur les redevances maritimes. Mieux, il leur est offert des délais de franchise de 21 jours pour les marchandises diverses et 12 jours pour les véhicules. Ce n’est pas tout puisque nos voisins bénéficient aussi d’un une priorité d’accostage au môle 03 pour les navires transportant des marchandises maliennes. Ces acquis seront consolidés et renforcés au regard des enjeux et défis qui nous interpellent tous. Il faut dire que le trafic malien au Sénégal a considérément évolué davantage, depuis la dernière crise en Côte d’Ivoire, le trafic a basculé sur le corridor sénégalais ; ce qui fait que depuis 2002, on est passés de 300.000 tonnes à 3 millions de tonnes, soit environ 65 à 67% du trafic Malien. Ces chiffres qui datent de 2014 ont certainement évolué. d’ailleurs en 2020, le Sénégal assurait le trafic de 4 millions de tonnes de marchandises en provenance ou à destination du Mali, lequel pays n’a pas un accès direct à la mer.