Les fêtes religieuses musulmanes, mourides notamment, ont un impact certain sur l’économie sénégalaise. C’est ce que nous confirme l’ingénieur statisticien économiste, Modou Ndour FAYE, dans une étude intitulée « les effets du ‘Magal de Touba’ sur l’indice de chiffre d’affaires et l’indice de prix à la consommation ». Dans un document de 12 pages, le chef du Bureau chargé des comptes trimestriels et des études économiques de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, convoque le travail d’une équipe de chercheurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a, à travers une étude menée en 2011. Selon cette étude, le Magal génère de nombreuses ressources économiques principalement pour les marchands, les transporteurs, les éleveurs..
Une autre étude réalisée par les chercheurs de l’université Alioune Diop de Bambey en 2017 apporte un éclairage sur l’importance économique du Magal de touba. D’après cette étude, l’impact global du Grand Magal de Touba s’élève à plus de 249 882 782 297 FCFA (plus de 454 millions de dollars) répartis sous forme de dépenses dans l’économie nationale. Les postes les plus impactés par le Magal de Touba sont : les dépenses liées à l’alimentation ou à la restauration, au transport, les transferts de fonds et les emplois. Pour rappel, le Magal de Touba fait partie des trois fêtes majeures religieuses les plus célébrées au Sénégal. Cette fête religieuse est célébrée chaque année dans la ville sainte ville de Touba le dix-huitième jour du mois de safar du calendrier musulman. Il commémore le épart en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie musulmane des Mourides (Al mouridiyya), en exil au Gabon à l’initiative de la France en 1895. Cheikh Ahmadou Bamba fait partie de l’un des plus grands guides spirituels de l’histoire du Sénégal.