Moukhtar a refusé un CDI au Maroc pour élever des lapins au Sénégal

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Makhtar Gueye ? Ça ne vous dit rien, peut-être.  Normal car Moukhtar n’est pas une célébrité. Mais vous feriez bien de noter son nom. Vous allez bientôt entendre parler de lui. Mais de qui s’agit-t-il ? Titulaire d’un Master en droit maritime et des transports à l’Université Mohammed V de Rabat (Maroc), l’ancien boursier d’excellence de l’Agence marocaine de la coopération internationale se distingue par son goût prononcé pour les aventures. Sa plus grande prise de risque ? Alors que ses promotionnaires ont opté pour les bureaux climatisés du Casablanca Finance City (CFC), la première place financière du continent africain, Moukhtar, lui, a choisi de répondre à l’appel du pays. « Après mes études, j’ai eu à bénéficier d’un CDI au sein d’une multinationale au Maroc avant de démissionner de ce poste pour revenir créer ma propre entreprise au Sénégal après mon expérience pour participer à la création d’emplois mais aussi servir de modèle aux jeunes. », explique le jeune entrepreneur avec un bain de patriotisme.

« J’ai décidé de revenir car j’ai su que notre cher pays a besoin de nous et vu que j’ai déjà bénéficié d’une bourse étatique pour continuer mes études à l’étranger »,je me sentais redevable envers mon pays, explique-t-il avant d’ajouter « je ne voulais plus continuer à servir dans un autre pays au détriment de ma propre patrie. »

Mais la décision n’a pas été facile à prendre pour Moukhtar. Et pour cause, « j’ai reçu toutes sortes de conseils venant de ma famille, mes amis et collègues pour me faire changer d’avis ». C’était sans compter sur la détermination de l’enfant prodige.  Pourtant, une fois de retour au bercail, les choses ne se sont pas déroulées comme il le voulait. En tout cas au début. Par chance, il tombe sur un ami qui sera plus tard son mentor du nom de Cheikh Ndigueul Beye par ailleurs  PDG de la compagnie nationale d’agrobusiness CNABUS avec qui le revenant était au Maroc. Ainsi, avec un capital modeste, Moukhtar a monté sa petite entreprise d’élevage de lapins. Un rêve d’enfant dira-t-il. Très vite, il lance un nouveau défi et tente sa chance dans l’arboriculture. Aujourd’hui, son entreprise Brico Business Company (BBC) évolue dans la cuniculture, l’arboriculture, le bricolage et le commerce.  Un véritable succès story. —

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