La production de lait a atteint 288 millions de litres en 2021 contre 265 millions de litres une année plutôt. Cette hausse encore timide est le fruit de l’adoption du Plan de relance de l’aviculture sénégalaise (PRAVIS), la réception du centre de formation aux métiers de l’aviculture, l’importation de 1 278 génisses gestantes à haut potentiel laitier à travers un PPP, et le renforcement de 50 centres de collecte de lait, entre autres mesures.
Seulement voila, 3% de la production est utilisée au niveau industriel dont 1% par les laiteries et 2% par les autres industries alimentaires, selon les informations de Ola sn alors que le pays dépense des milliards pour acheter du lait à l’étranger. En effet, la consommation de produits laitiers au Sénégal est évaluée à 408 milliards FCFA.
Dans le détail, la production de lait brut de vache représente 27% du sous-secteur de l’élevage. Les zones urbaines en consomment plus de la moitié dont Dakar (33%) et autres (25%). En milieu rural, la consommation représente 26% du total. La production des entreprises formelles est évaluée à 69,3 milliards FCFA contre 17,6 milliards FCFA pour celles informelles. Les dépenses en produits laitiers représentent 4,9% des dépenses de consommation des ménages.
Selon les spécialistes, l’incorporation de lait local dans la fabrication de produits laitiers dans les pays de la CEDEAO est une condition de réussite de la mise en œuvre d’une politique de protection supplémentaire face aux importations à bas prix de lait en poudre. Dés lors, il paraît crucial de renforcer la résilience des chaines de valeur lait et aviculture face à la hausse des matières premières et l’entreprenariat et la place du secteur privé dans les chaines de valeur animales.