Est-il normal pour un homme, marié de surcroit, de faire la vaisselle ou de cuisiner pour sa femme ? En tout cas, nombreux sont les Sénégalais qui ne se posent plus cette question. C’est le cas de Régis pour qui s’occuper des tâches ménagères est devenu pour lui un réflexe « J’ai été éduqué comme ça dès le bas âge. Mon papa insiste toujours pour que j’aide mes sœurs et ma maman dans les tâches ménagères. », souligne le jeune papa qui se revendique cordeau bleu. « Il m’arrive souvent de cuisiner », pendant que madame mate la télé après une longue journée de travail. Si monsieur est doué derrière les fourneaux, il tient autant à son rôle de chef de famille. Ce qui ne lui empêche pas cependant de changer les couches de ses bébés ou de laver ses nourrissons. Une petite attention qui lui vaut aujourd’hui une grande complicité avec sa progéniture. « Madame en est d’ailleurs jalouse », s’amuse-t-il à dire.
Si Régis a eu la chance d’être formé aux fourneaux dés le bas âge, ce n’est pas le cas pour S. C qui vit avec sa femme et ses deux magnifiques filles. « Au début, je voulais vraiment aider madame mais je ne connais pas les codes. J’ai appris petit à petit à faire le ménage et aujourd’hui, je me débrouille plutôt pas mal », explique le papa poule qui se sent lui aussi très proche de ses enfants. On le voit bien, dans notre société, mettre la table, faire la vaisselle, nettoyer la table après le repas, sortir les poubelles de la cuisine n’est plus seulement une affaire de femme. Les hommes s’y mettent aussi et pas seulement les mariés. Après de longues études en Tunisie, C. Thiam est pour l’heure une fleur à cueillir. Et ce célibataire d’une trentaine d’années, a, semble-t-il, tout ce qu’il faut pour plaire aux dames modernes. « Je cuisine. Je lave le linge. Je fais la vaisselle. Je fais tout moi », se vante le jeune homme, tout sourire. Pas sûr que cela plaise à tous ses potes qui voient en lui un homme faible. « Mes amis disent que si je fais le ménage c’est parce que j’ai peur de ma femme. Or c’est juste par solidarité et galanterie », conclut notre premier interlocuteur en couple
