Les Sénégalaises sont hantées par la hausse tous azimuts du prix des denrées de première nécessité et la cherté de la vie suscite encore le débat dans le pays alors que des mesures ont été prises pour rendre plus facile le quotidien de nos compatriotes. Certains n’ont vu que du feu.
Le débat fait rage dans les différents quartiers de Dakar. Modou Sall , vendeurs de matériels électroniques ,trouvé sur l’avenue Cheikh Anta Diop, témoigne :« Les pauvres sont plus nombreux dans ce pays, donc il faudrait les tenir en compte et diminuer les prix des denrée alimentaires. Rien n’a baissé jusque-là, au contraire ca augmente. On achetait le kilogramme de sucre à 550frcs maintenant il est à 700frcs, c’est vraiment dur. »Plus loin, Yanguere Carelle une jeune étudiante lui emboite le pas : « J’étais partie au marché le 02 Septembre dernier pour faire les courses mais absolument rien n’a changé, tout est cher. L’huile qui coutait 5000frcs maintenant il est passée à 7000 frcs. Le kilogramme d’oignons lui aussi est passé de 250frcs à 400frcs, la tablette de « maggi » et passée de 1200frcs à 1500 frcs. »Et de poursuivre : « Nous sommes vraiment fatigués car nous sommes des étudiants étrangers mais la vie est très chère pour nous, nous avons d’autres charges.
Le gouvernement devrait vraiment tout revoir et mieux contrôler afin que les prix reviennent à la normale », a-t-elle estimé. Même son de cloche chez ce jeune homme, Ibrahima Diémé : « j’ai entendu la presse dire qu’on a délégué des agents afin de faire le contrôle sur le terrain mais je trouve que c’est encore insuffisant. Personnellement j’ai essayé de trouver le numéro vert pour dénoncer quelques boutiquiers. Dans mon quartier rien n’est respecté, ils n’ont pas baissé les prix. Les gens sont trop fatigués. C’est bien beau de voter des lois mais faire le suivi est plus que jamais nécessaire », regrette-t-il .Dalanda Diallo, habillée en bourqa, également ne mâche pas ses mots « : C’est même difficile de trouver du sucre. J’étais partie acheter de l’huile mais le prix a augmenté aussi de même que celui du riz et des sachets en plastiques. C’est très dur, l’Etat doit revoir sa stratégie et nous aider nous qui sommes des démunis », a-t-elle fait savoir. Le ministre du Commerce avait réaffirmé sa disponibilité et son engagement aux côtés des Sénégalais pour veiller à ce que le marché soit correctement approvisionné en produits de qualité, en quantité suffisante et à des prix abordables.