Le Sénégal se sent poussé des ails en matière de transport aérien. Après s’être doté d’une compagnie nationale flambant neuve et d’un gigantesque aéroport, le pays de 17 millions de personnes veut s’attaquer à un autre défi pour le moins audacieux: la formation du personnel navigant. Dans l’objectif de se positionner comme un hub incontournable en Afrique dans le secteur aéronautique, le gouvernement sénégalais, à travers l’Office national de formation professionnelle (ONFP) développe un partenariat avec l’Institut aéronautique Amaury-de-la-Grange (IAAG), poids lourd de la formation professionnelle dans le secteur. Une délégation sénégalaise s’est rendue récemment à La Motte-au-Bois puis dans les ateliers mervillois de l’IAAG dans la foulée de la création d’une institution privée de formation « privilégiant des modèles pédagogiques orientés vers le couple apprenant-entreprise », relate nos confères de La voix du Nord. « Il y a aujourd’hui dans le pays des milliers d’emplois non pourvus. Malgré la croissance démographique, le nombre de chômeurs reste élevé », constate Pape Sene, responsable du CFPDIA.

Tony Duquesne, directeur de l’IAAG, a ainsi présenté les méthodes et les outils utilisés en Flandre, dans la formation à la maintenance aéronautique notamment. Dans le cadre du plan Sénégal émergent, outil de « décollage économique », « le secteur de l’aérien est un levier », assure Souleyman Soumare. Selon le directeur de l’Office national de formation professionnelle (ONFP), « le président Macky Sall veut anticiper sur les besoins de formation de stewards, de mécaniciens, de vendeurs pour accompagner la réhabilitation des aéroports régionaux ». L’orientation vers l’apprentissage se traduira, à terme, par « des créations de centres de compétence à Dakar et en région ».