Peu d’employés osent dire non à Google. Le polytechnicien sénégalais, Tidjane Déme, fait partie des rares salariés qui ont renoncé aux conditions de travail confortables-parmi les meilleures au monde-du géant du tech américain. Une décision qui n’aurait pas été facile à prendre puisque le geek qui a grandi à Dakar n’était pas n’importe qui dans le team Afrique de l’entreprise américaine de services technologiques fondée dans la Silicon Valley, en Californie. Déme a, en effet, travaillé pendant 7 ans en tant que senior manager chez Google. Il a lancé le bureau de Google pour l’Afrique francophone à Dakar en 2009 dont la mission principale consistait à soutenir les communautés de développeurs et les startups technologiques dans plus de 15 pays. Il a par ailleurs dirigé la stratégie de contenu de Google pour l’Afrique, en lançant et en développant YouTube sur 6 marchés. Une riche expérience qui va le mener à Paris où il co-dirige, depuis janvier 2018, Partech Africa. Il s’agit d’un fonds d’investissement de capital-risque spécialisé dans le financement de start-ups africaines.
Lancé par la société Partech Ventures et implanté à San Francisco, Paris et Berlin, le fonds est très impliqué dans l’écosystème technologique africain. D’ailleurs, il fait des acteurs majeurs qui ont façonné le destin de Wave-la fintech qui bouscule le mobile money au Sénégal et en Côte d’Ivoire. « Depuis 2018, nous avons appuyé Wave parce que nous sommes convaincus que le mobile money demeure un problème non résolu en Afrique. Wave a une excellente conception de produit, une exécution stellaire et une forte trajectoire financière. Nous sommes fiers de le voir devenir la première licorne au Sénégal. » , s’est félicité récemment Tidjane Dème, suite à la spectaculaire levée de 200 millions de dollars de fonds d’investissements en Série A de la start-up américaine spécialisée dans les transactions à bas coûts. Cet investissement, ajoute l’associé et co-Gérant de Partech Africa, est une nouvelle donne afin d’appuyer Wave dans sa mission d’apporter un meilleur service mobile money à travers l’Afrique.
A lire le parcours impressionnant de Dème, on aurait tenté de dire qu’il a presque tout réussi dans sa vie. Pourtant, à un moment donné de sa carrière, le lauréat de l’Ecole polytechnique de Paris (Msc Physique) de l’Imperial College de Londres a dû se confronter à la dure réalité du monde des affaires, lequel ne fait souvent aucun cadeau à celles et ceux qui décident de tout quitter pour se lancer dans l’entrepreneuriat. La première entreprise de Dème, une start-up créée après son retour au pays de la teranga pour accompagner les PME et leur faire bénéficier des nouvelles technologies, n’a pas su survivre à l’immaturité du marché sénégalais. Après ce premier échec, il se lance dans l’e-réputation. Là encore, le succès escompté ne verra pas le jour. Il sera finalement repéré par Google et c’est le début du succès qu’on lui connaît aujourd’hui. «Pour créer une entreprise qui ait du succès, il faut bien se planter un certain nombre de fois». Cette citation est de Tidjane Dème.
2 réponses
C est dommage de voir l état du Sénégal ne pas faire confiance à ses fils les plus brillants , tout simplement parce qu ils sont en marge des partis politiques.
Tidiane aurait pu être à une station où il aiderait au développement de l IT avec les taxes payées par les <Opérateurs <Télécom au titre du service Universel . Aujourd’hui le Fonds de Développement du SU se contente d acheter des terminaux à offrir , et à verser des salaires confortables à ses membres. Invitez le FDSU à faire le bilan de ses réalisations? On serait stupéfait par le volume des moyens mis à sa disposition et la minceur de ses réalisations. C est aussi pire à l ADIE qui engloutit des sommes énormes pour rien . Qu en est il de ce réseau Telecom qui devait rendre l état autonome vis à vis des Opérateurs .
L etat gagnerait à auditer l AIDE plutôt que de s orienter vers une réforme qui ferait de l AIDE une Société Nationale. Il ne resterait plus qu à donner l ADIE une licence Télécoms pour aller concurrencer les Opérateurs . C est une orientation qui aura pour effet de brouiller les lignes des Politiques Sectorielles dans le domaine IT , sans rien apporter de positif, ni sur la couverture pays, ni sur les prix aux consommateurs , ni sur la qualité de service. Mais en paralléle, certains verront leur compte bancaire prendre du volume. Il serait intéressant de connaître le coût du km de fibre optique posée par l AIDE à comparer avec les coûts des Opérateurs .